🇫🇷 (1) - Si toi aussi tu as un donjon SM dans la tête...

  Hello tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode.

Si c'est la première fois que tu es là, bienvenue et si c'est pas ta première fois, je suis contente que tu sois là. Et aussi bienvenue pour ce premier épisode en français. Le plan, ce serait à peu près d'alterner, un épisode en français, un épisode en anglais . On va voir combien de temps j'arrive à tenir le rythme. Aujourd'hui, on va faire une plongée dans la foule qui vit dans mon cerveau.

Peut-être que t'as déjà entendu parler de la roue du hamster des pensées, ou des vrittis si tu fais du yoga ou quelle que soit la manière dont tu veux appeler toutes les voix, les pensées, à l'intérieur de nos têtes. En tout cas, dans la mienne, il y en a pas mal. J'ai remarqué que ma tête peut devenir vraiment remplie de gens. Du style, mon enfant intérieur qui veut "maintenant ou sinon je me mets en colère". Ou bien mon ado totalement drama queen le monde est tout pourri et personne ne peut comprendre comment je me sens vraiment, je suis toute seule" Et aussi beaucoup de gens dont la seule utilité est d'avoir une opinion sur ce que je fais, ce que je pense; comment je le fais, ce que je voudrais faire, critiquer juste l'idée de faire quelque chose d'autre. En vrai, plein de gens qui ne sont pas vraiment de mon côté, pas très amicaux. Et en fait, en discutant avec euh avec quelqu'un, il y a quelque temps, j'ai eu une révélation. Ma tête, c'est un donjon SM avec des règles en carton.

Faut qu'on clarifie un truc directement... un vrai donjon SM, c'est plein de respect, c'est sécure, on y parle de consentement, et quoi que tu veuilles expérimenter avec quelqu'un... d'abord on vérifie qu'on est d'accord ou bien que t'as ton safeword. Alors que dans ma tête, il y a plein de gens qui sont habillés de plein de manières différentes, en général super noir et super cliché, ou bien dans des vêtements tout pourris, du genre pas vraiment sexy ni rien, qui sont juste là et qui, à vrai dire, apprécient surtout de me faire me sentir super mal. Donc pas vraiment un vrai donjon SM. Mais bon, tu vois ce que je veux dire

Pas mal d'entre nous avons des espèces de personnalités autonomes dans ce donjon SM. Souvent des enfants intérieurs, ce qui est quand même assez dérangeant si t'y penses trente secondes. Perso, j'en ai à peu près trois ou cinq, je sais plus. Enfin, il y a une cour de récré dans ma poitrine... des ados d'âge variés, des adultes qui font genre ils ont compris quelque chose alors qu'ils ont aucune idée de ce qu'ils font. Aussi une équipe de flics qui n'a rien d'autre à faire que de donner son opinion sur ce que j'ai le droit de faire et ce que je n'ai pas le droit de faire. Il y a aussi des profs super sévères qui critiquent quoi que je veuille faire ou même quoi que je puisse envisager de faire. J'ai aussi une une fausse domina, tu sais, qui me crie dessus que je suis une petite merde et que franchement, je devrais rester ridicule, parce que personne ne s'intéresse à moi, et que je ne sers à rien. Il y a aussi un genre de secrétaire qui passe son temps à me dire "j'en avais besoin pour hier, tu sers à rien, t'es incompétente. Et pourquoi tu l'as pas fait comme ça?"

J'ai aussi un genre de thérapeute qui va simplement secouer la tête en soupirant que "non, mais toi, t'es une cause perdue Vraiment, je ne peux rien faire pour toi. Personne ne va jamais t'aimer." J'ai aussi des parents qui ont décidé que les cours pour devenir parents, ça servait à rien et qui passent leur temps à me dire " Regarde cette personne, elle réussit tellement mieux que toi dans sa vie. Franchement, t'es tellement une loser pourquoi tu fais pas comme elle? " ou alors la version du, j'ai perdu le nom de la prof de divination de Harry Potter, mais tu sais, celle qui prédit toujours que ton futur sera une catastrophe et que tu vas mourir bientôt. Oui, merci, Je sais que je vais mourir.

Ou alors une sirène, tu sais qui va être là, qui dit "Viens, viens céder à la tentation, même si tu sais que c'est la pire des choses à faire". Et cetera, comme vous pouvez le voir, il y a quand même pas mal de monde dans ma tête.

Bon en vrai, j'exagère quand même un tout petit peu parce que dedans, il y a quand même aussi des gens qui me veulent du bien... Genre un parent qui a vraiment pris des cours pour être parent comme il faut et qui me rappelle que j'ai fait de mon mieux. Parfois il y a un genre de fée Clochette aussi un peu impertinente qui me rappelle avec sa petite voix que " Tu sais que c'est pas une bonne idée" et qui du coup reparle quand j'ai fait ce qui était pas une bonne idée qui dit "Tu savais que c'était pas une bonne idée" Après, il y a aussi des trucs qui servent un peu à rien ou qui sont un peu bizarres. Tu sais, genre une télé au fond qui me passe juste des comédies romantiques toute la journée. Donc du coup, même si je sais que c'est pas la vie réelle, c'est quand même dans mon cerveau. Ou alors des magazines qui me crient depuis la couverture: " Tu veux la meilleure vie sexuelle possible? Suis cette méthode prouvée qui marche pour tout le monde" et cetera... bon en vrai, hein, blague à part, ce sont juste des gens qu'il y a dans mon cerveau hein! Vous en avez peut-être d'autres ou vous les avez peut-être tous. En vrai, j'espère que je ne suis pas la seule mais si t'es comme moi, il y a quand même de bonnes chances que le nombre de gens qui ne veulent pas vraiment du bien soit quand même supérieur à ceux qui te veulent du bien. Et que d'ailleurs, ces derniers là, ceux qui te veulent du bien... ben parfois, on n'est même pas sûr qu'ils soient là.

Part 2

J'ai réalisé il y a pas si longtemps que toutes ces parties de moi... en fait, elles étaient là tout le temps et elles avaient toujours quelque chose à dire. Si je fais quelque chose, elles sont là. Si je fais rien, elles sont là. Si je pense à faire quelque chose, elles sont là. Et si je pense à quelqu'un ou à quelque chose d'autre, elles sont aussi là. Apparemment, je suis pas la seule concernée par leurs commentaires et leurs opinions, ce qui est plutôt pas mal. Et en vrai, j'suis même pas sûre qu'il existe un moment où elles sont pas là, même en dormant en vrai.

Du coup, vu qu'elles sont toujours là et que manifestement elles vont toujours rester là, pour changer quelque chose, il va vraiment falloir que je choisisse de changer. D'ailleurs, si t'es parfaitement heureux avec tous ces gens dans ta tête et que ta vie est absolument géniale, profite t'as besoin de rien. Et en vrai, c'est un peu la même chose que le coaching ou la thérapie, même si c'est un peu plus discutable pour la thérapie, à un moment, ça relève aussi de ce que tu veux. Tu peux être totalement heureux avec un truc totalement bordélique.

Mais tant que t'es bien au sens, "je suis vraiment bien avec ce que j'ai", hein, pas "je fais semblant ou je me raconte". Même si d'autres pensent que la thérapie, ça pourrait te faire beaucoup de bien, ce qui est probablement le cas, si t'en ressens pas le besoin, tu vas pas y aller. C'est un peu la même chose avec le coaching. Avec un vrai coach, tu vas voir où tu veux aller. D'ailleurs, c'est intéressant parce qu'en général, tu te rends compte que tu veux que quelque chose change mais que tu ne sais pas où tu veux aller. Ou bien au fur et à mesure, tu vas te rendre compte que ce que tu voulais en fait, finalement, c'était pas ce que tu voulais vraiment. C'est plutôt pas mal comme plan. Quitte à payer une coach autant que ce soit vraiment pour changer quelque chose parce que oui, t'as envie d'aller ailleurs ou d'être ailleurs que là où t'es, mais t'es prêt à faire quelque chose d'autre. Mais si t'es juste en mode, "oui mais je voudrais que ça change" sans savoir ni où t'as envie d'aller, ni ce que t'as envie de changer, c'est juste des sous foutus en l'air.

S'il y a quelque chose que tu veux changer, bah il va falloir choisir de le changer et arrêter de courir dans le même cercle de pensées en permanence. J'ai le beau jeu là, je parle dans mon micro en mode "vas-y, je te donne des conseils de développement personnel que t'as déjà entendu dix fois" alors que en vrai, je suis aussi obligée de travailler sur moi-même pour éviter d'aller courir dans le même cercle de pensées en permanence. Mais tu comprends ce que je veux dire. Je me marre intérieurement parce qu'il y a une petite voix qui dit "tu leur dis à eux ou à toi?"

On va faire un petit détour par un cliché de developpement personnel qui te dit "si tu veux choisir, il faut vraiment choisir". Merci. Ou en tout cas, éviter le "j'aimerais que les choses changent, mais -insérer une tonne d'explications ici-" On a tous plein d'explications, moi la première, et je suis sûr qu'elles sont tout à fait valides. Cependant, à un moment, ces explications là, elles viennent avec un prix qu'on ne peut plus supporter. L'énergie et le prix de garder ses explications, toujours les mêmes de les garder toujours là, ben il est trop fort. Et on veut changer quelque chose. Et pour changer quelque chose, il faut se libérer de quelque chose. Les anglais disent, ah c'est plus classe : "for something to change, we have to let something go". Grosso modo à peu près ce que disait Einstein: "la folie, c'est de faire la même chose encore et encore et d'en attendre un résultat différent". Si tu passes ton temps à tourner dans le même cercle d'explications et de circonstances extérieures alors que tu voudrais avancer, ça ne va pas marcher et le temps passe. Et à un moment t'arrives dans ta vie et t'es là "c'est tout?". Ouais, c'est chiant.

Mais en vrai parfois, ça peut être bien pire et on peut totalement se dissocier. Je suis sûre que il y a une petite partie de toi quelque part, avec une toute petite voix, qui parfois est difficile à entendre parce que le donjon SM est blindé de gens qui font du bruit, mais une toute petite voix qui dit que "c'est pas comme ça que c'est sensé se passer. La vie ça ne peut pas être juste que ça, c'est pas normal. Le sexe, ça ne devrait pas être chiant, mou, éteint ou vide".

Et cette petite voix ben elle peut un peu perdre sa capacité de parole, puisque toute notre vie on nous dit "Ben la vie c'est dur" ou "c'est comme ça ou c'est ce qui se passe quand tu deviens un parent" ou "Non mais laisse tomber ce rêve. D'abord trouve-toi un métier qui te donne de la sécurité, hein".

Je suis sûre que cette petite voix, tu l'as aussi. Sinon en vrai, je pense que tu ne serais pas là. Mais cette petite voix en vrai, elle a raison et je suis sûr que tu le sais. Tu n'es ni en plein délire. Ni insatisfait(e) de manière chronique, ni égoïste, ou euh "tu te la pètes" ou bien pleine d'illusions. Et je sais que tu sais que, au fond, c'est pas vrai. Mais en fait on à cette petite voix là qui, mais tu sais que c'est la vérité. Et puis ce bordel dans le donjon S M, de notre tête qui dit tout le contraire. Et comment tout ce que tu pourrais croire comme vrai, ben c'est FAUX. Et notre système nerveux, gérer quelque chose et son contraire en même temps, il aime pas trop ça. Au bout d'un moment ça devient insupportable. Comment est-ce que ma vérité pourrait être fausse?

Ben du coup, on éteint tout. Pfuit. Salut. Et ce qui se passe c'est qu'on dissocie et qu'on ne sent plus rien. Et le problème, c'est que ben, on ne peut pas ne pas sentir de manière sélective. Typiquement, si tu éteins et tu te mets en mode pilote automatique dans ton boulot, il y a de bonnes chances que à un moment ça finisse par impacter tous les domaines de ta vie, que ce soit ta vie familiale, ta vie sexuelle ou quoi que ce soit d'autre. Du coup, tu te retrouves dans une vie en pilote automatique, genre cinquante-deux nuances de gris. Et assez vite en vrai, c'est quand même un peu triste.

Quand je fais ce grand discours, je le fais avec plein de compassion parce que ça te concerne autant que ça me concerne, et que on n'a pas été entraîné pour voir ça. En vrai, les circonstances pourries qui sont autour de nous, elles veulent juste qu'on trace tout droit, qu'on soit productif, qu'on soit un bon soldat, qu'on donne notre temps aux aux industries du divertissement, juste pour en fait arriver à oublier quelques secondes que t'es totalement en pilote automatique. Bon en vrai parfois Netflix c'est pas si mal. Du genre quand est-ce qu'on envoie la saison trois de Bridgerton s'il vous plaît? Et du coup ben quand tu fais ça, tu te poses pas de questions. Et perso j'ai décidé que j'en avais marre et que c'est pour ça que j'ai décidé de démarrer ce podcast en vrai. Parce que j'ai découvert un moyen qui me permet petit à petit de " Hey mais attends, c'est ma vie". Bon, c'est sûr que c'est ma vie et du coup il y a des talus, des trous, des montagnes, ce genre de truc, c'est vachement cool,

Et c'était ça que je voulais partager avec toi. Et aussi, du coup, ce que j'ai découvert, qui peut permettre de hijacker un peu ton ton évolution à ta manière. Du genre: arrêter de se donner des excuses, avoir de la compassion envers toi-même et te reconnecter au plaisir quel qu'il soit. Ouais, ça a l'air d'un gros programme, dit comme ça. En vrai si en écoutant ce podcast tu peux éviter un certain nombre d'essais et erreurs que j'ai déjà faits, t'inquiète pas tu feras les tiennes, il servira à quelque chose.

Du coup, après avoir vu à quoi il ressemble et pourquoi il est là, on va voir ce qu'on fait avec. Et si tu veux bien profiter du petit jingle qui arrive pour mettre une note à cet épisode et au podcast, tu auras ma gratitude éternelle. Bon éternel, faut pas pousser mais c'est tout comme. Merci.

Part 3

C'est bon c'est décidé, maintenant je veux du changement. J'en ai marre de ce donjon S M, qui n'a a priori aucune considération pour les règles basiques du BDSM de qualité et consenti. Donc qu'est ce que j'en fais?

Je sais pas toi, mais moi j'ai déjà essayé de me battre contre mes propres pensées, ça a jamais trop marché. Grosso modo crier à ma fausse domina, tandis qu'elle me hurle dessus que je sers à rien, que je ne suis pas digne ni d'amour, ni de succès, ni de quoi que ce soit dont je puisse avoir envie, ça a jamais trop marché, elle va juste gueuler plus fort que moi. C'est pas très efficace.

T'as aussi l'autre option: se raconter que tout ça n'existe pas. Je suis pas en colère, je m'accepte totalement. Je suis totalement ok avec mon rythme. Je ne suis qu'amour. Ouais, ça j'ai essayé. Et puis et puis je me suis retrouvée à vraiment faire le travail... tu fais "ouh c'est pas joli". J'ai pris un peu de poids et du coup, bam, ramasse ton "je m'accepte totalement". Ouais, manifestement il y a encore du boulot hein.

Alors attention, parfois ça peut marcher mais... alors je crois que celui-là, je l'ai pas encore traduit il n'est toujours qu'en anglais... grosso modo, l'approche du haut vers le bas, elle marche pas trop. Ajouter une pensée à quelque chose sans avoir fait de la place avant bah ça marchera pas, sur du long terme en tout cas, parce qu'il y a pas la place.

C'est la même histoire que le le pot dans lequel tu mets d'abord les cailloux, puis les petits cailloux, puis le sable. S'il est déjà plein de sable, tu peux t'asseoir dessus. Tu peux essayer de rajouter les gros cailloux, tu pourras juste t'asseoir dessus.

Alors qu'en vrai, si tu fais de la place d'abord, on va en parler juste après, tu peux ajouter quelque chose après. On appelle ça la manière du bas vers le haut. C'est pour ça que typiquement " change tes habitudes en vingt et un jours". En tout cas chez moi ça a jamais marché.

Le pire c'est que si on prétend que ces personnalités n'existent pas, bah on dissocie. Je rappelle que le système nerveux ne peut pas tenir deux signaux contradictoires en même temps, du genre "je me sens vraiment trop mal" d'un côté et ""mais tout va bien" ou "bien j'ai aucune raison de me sentir mal. Je suis tout à fait en paix avec ce qui m'arrive"... Du coup, c'est insupportable donc on éteint tout.

Toutes ces espèces de personnalités, elles font partie de ce qu'on appelle le Bodymind. Littéralement l'intersection corps esprit. Il y a ton corps qui peut sentir: il fait chaud, il fait froid, mon bras, il est plié, mon pied, il est pété... Il y a aussi ton esprit qui va s'amuser à courir et à sauter d'une pensée à l'autre. Et il y a un truc entre les deux, le Bodymind, qui en fait va parler avec des sensations un petit peu plus subtiles: pression, des picotements, de la douceur, un petit peu de chaud- mais pas aussi chaud que genre, j'ai chaud, il fait trente-cinq degrés dehors- des petits frissons. Ce genre de chose... quelque chose de beaucoup plus subtil. Et en fait, ces personnalités, ces sous personnalités, puisque c'est peut-être comme ça qu'il faudrait les appeler, quand tu les amènes à ta conscience, quand tu penses à elles, il y a de bonnes chances que tu puisses sentir quelque chose dans ton corps. Une petite contraction quelque part, ou une petite vibration , ou un petit froid dans les épaules ou quelque chose d'autre. En fait, elles sont à l'intersection entre le corps et l'esprit. Et en vrai, ça fait que du coup bah t'as deux fois plus de possibilités pour faire quelque chose avec.

D'abord on peut utiliser l'esprit... typiquement, ça va être de jouer avec ces sous personnalités, les rendre en fait ridicules quand tu les regardes. Et plus c'est ridicule, mieux c'est. Grosso modo comme si on pouvait en fait reprogrammer le drama dans notre tête.

Si t'imagines genre la domina qui est habillée en noir avec un fouet et un sourire maléfique, qui te dit qu'elle va te faire souffrir parce que tu le mérites, parce que tu sers à rien, parce que t'es la pire personne du monde, et que tu n'as même pas le droit de vouloir envisager d'être heureux... change sa combi en un rose Barbie layette. Tu peux rajouter du vomi de bébé si tu veux sur sa combi, elle va être d'un coup vachement moins flippante. Si tu prends la prof coiffée à quatre épingles avec une jupe marron, elle passe son temps à te critiquer parce qu'il faudrait faire les choses plus vite ou que tu devrais l'avoir fini pour hier... Ah ben dis donc, ce serait pas une fenêtre qui s'est ouvert, oh, comme par magie et qui du coup a totalement foutu le bordel dans tes cheveux du coup maintenant tu ressembles à une une sorcière... tu sais genre la fée Carabosse ou... euh je sais plus comment c'était là "Rue Broca"... Bref... et puis on est d'accord que c'est pas des des vraies sorcières.

Tu imagines la star du porno qui a toujours un commentaire sur comment ça se passe dans ton lit? imagine qu'elle se casse la figure. Genre elle s'écrase le visage au sol à cause de ces super talons hauts qui sont pas faits pour des pieds humains. En vrai, vu qu'elles sont dans ta tête, tu peux t'amuser avec. L'idée, c'est simplement que ce soit moins dramatique.

et il est fort probable que tu n'aies pas eu besoin de moi pour te suggérer cette idée. T'as probablement déjà essayé... et si t'es comme beaucoup d'entre nous, le problème c'est que ça suffit pas. Travailler avec l'esprit, donc juste utiliser la cartouche de travailler avec l'esprit, ça sert de quick-fix, quand il y a un souci. Typiquement, quand tu te fais pirater par ta domina qui a plein de de choses désagréables à te dire... mais pour que les choses restent et se fixent, il va falloir travailler avec le corps...

Si t'as déjà écouté quelques épisodes en anglais, tu vas te rendre compte que, en vrai, je suis un peu broken record. Mais bon... tant pis? Si tu te rappelles de ce qu'on a dit il y a quelques minutes, on peut aussi utiliser le corps. Donc typiquement, quand ta sous personnalité va venir se mettre là, tu vas sentir la petite pression, les picotements, les machins. Le but du jeu ici, ça va être de respirer et de les ressentir.

Attention, ressentir les sensations et non pas l'histoire. Tu peux sentir la contraction dans le ventre qui vient de la prof qui passe son temps à te critiquer.. Respire. Rends-toi compte que c'est juste des sensations. T'es totalement en sécurité, il y a aucun prof dans la salle qui est en train de te hurler dessus ou de te dire des méchancetés. Et en vrai, non, tu n'es pas un bon à rien, parce que pour arriver à l'âge adulte, il a fallu faire un sacré paquet de trucs. Je crois qu'on ne pouvait pas se rendre compte, quand on était enfant, que devenir un adulte, ça allait être aussi... je sais pas que aussi quoi, mais genre ça allait prendre autant de temps et de choses à faire... tu mérites d'être là, juste parce que t'es là en fait.

Le plus important ici, quand tu respires dans les sensations, c'est de respecter ce qui vient. T'as envie de crier? Crie. T'as envie de foutre un coup de pied dans les airs? Fous un coup de pied dans les airs. Ça s'appelle compléter le cycle de stress et on y reviendra dans dans un autre épisode. Mais plus en fait tu vas processer ces sensations en les respectant, en faisant ce qu'elles t'indiquent de faire... Plus tu vas respecter ça et plus tu vas honorer ça... En fait, ça va faire changer quelque chose dans ces pièces de ton Bodymind, dans ces sous personnalités. Si tu prends le temps de respirer dans la contraction... d'un coup, oh, ça s'apaise. Et du coup ben moins elles s'accrochent... moins tu restes coincé dedans. Et petit à petit elles s'en vont. Parfois totalement et parfois pas du tout, mais au moins quand elles reviennent tu les connais et tu sais à nouveau quoi faire avec. Typiquement les rendre ridicules si à un moment t'es en situation d'urgence donc tu as largement les ressources pour faire face.

Y a un truc de bien avec les donjons, ben c'est qu'ils ont une porte. Tu peux choisir de fermer ta porte. Il y a des fois on va pas se leurrer, t'en seras pas capable hein. Parfois t'auras assez de force pour fermer la porte et parfois non. Rappelle-toi, il y a rien de problématique chez toi. Même si il pourrait sembler que le donjon S M a géré ta vie depuis toujours, ou en tout cas très longtemps... on n'est pas entraîné à voir ça. Et la société, le jeu tout pourri qui se joue autour de nous, nous enseigne que rester dans ce donjon S M c'est bien. Et c'est normal. Parce que c'est ce que fait tout le monde. Parce que c'est normal de mal se parler les uns les autres, ou parce que c'est normal de foncer tout droit en étant productif avec tout plein de gens dans notre tête qui ont plein d'avis à donner. Et en vrai c'est pas vrai.

Essayer d'avoir un peu de compassion envers Soi-même, et je suis d'accord il y a des fois c'est quand même sacrément difficile, ça reste une grosse clef. Et là en vrai t'as déjà fait la moitié du boulot, parce que t'es déjà conscient ou consciente de ce qui se passe, de ce donjon SM qui se joue en autonomie dans ta tête, et maintenant que t'en es conscient ou consciente, bah tu peux le changer, petit à petit. Un petit pas après l'autre. Pour en fait construire une vie qui qui te plaît, qui ressemble à ce que tu veux.

Du coup, c'est là que pour finir l'épisode, je vais te mettre mon super slogan en anglais. Parce que quand tu le traduis en français, il est vraiment moche. Thriving Sex, feeling Whole and Lifegasm.

Si tu connais quelqu'un qui est un peu coincé par le donjon S M. Dans sa tête, tu peux bien sûr lui partager cet épisode. Tu peux également, si tu le souhaites, soutenir ce podcast en laissant une review sur ta plateforme de podcast favorite.

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